Here comes the rain again…again !
Un printemps caniculaire, des prévisions alarmistes et la pluie qui vient à nouveau me faire son numéro de claquettes, l’été n’est plus ce qu’il était ! Il prend des airs d’automne, se prenant pour un faux printemps. Cela me fait penser à une chanson du groupe Ange, qui racontait l’histoire d’un certain Emile né en 1890.
A force de frapper l'enclume,
De regarder passer les lunes,
Tu sais parler de nos aïeux
Comme s'ils n'avaient jamais été vieux.
La cheminée s'étonne encore,
La charrue ne s'essouffle plus,
Tu ressembles à ces chercheurs d'or
Qui auraient un secret de plus.
Ta bouche est sucrée de légendes
Que l'on déguste comme un festin,
Un festin qui n'est pas à vendre.
Mais qui se donne comme un matin
Et quand l'hiver trompe l'automne
Se prenant pour le printemps,
Tu nous parles d'une anémone
Poussée au cœur de tes vingt ans
Au marécage de ton passé.
J'irai offrir mes pieds honteux,
J'aurai enlevé de tes années,
Celles qui feront de moi un vieux.
Puisse cette ode rester à Emile,
Au plus vieux maréchal-ferrant,
Puisse cette ode rester à Emile,
Au petit vieux de tous les temps.
Quand la machine ne tourne plus,
Que l'heure de l'heure du glas approche,
On se chante un tout petit vin,
On se boit un dernier refrain
Et puis tranquille
On peut partir torcher le cul
Au firmament.
J’ai ressorti mon atelier nomade et terminé quelques ouvrages que le soleil avait trop rapidement rangé au placard. Deux sacs à pinces à linge… pour se changer les idées en attendant des jours meilleurs, les papillons et les cerfs-volants.