Le coeur à l’automne
Trente ans déjà que nous avons le cœur à l’automne, orphelins de ces mots qui nous faisaient sourire ou réfléchir, abandonnés de ces notes de musique faciles à siffler ou à fredonner…
Et la mélodie envolée d'une autre guitare,
Avec mes mots s'est installée dans mon répertoire.
Et bien que je sois sans moustaches,
A moi elle s'attache.
Et les soirs où je me sens vieux,
Lorsque j'ai le cœur à l'automne,
Elle insiste un peu pour que je la chantonne.
Alors ça va mieux.
Les copains d’abord, c’était sa devise. L’ami Brassens avait peut être mauvaise réputation, mais les trompettes de la renommée continuent de le clamer comme poète des cœurs, n’hésitant pas à remuer les consciences des croquants et des croquantes comme à proclamer les amours des bancs publics ou sous un coin de parapluie.
“Quand on a quitté la ville dans ton automobile
Pour aller à la chasse aux cailles
Il y avait un ciel d'azur on a pique-niqué
Sur une meule de paille
Quand on a repris la route les premières gouttes
Sur les vitres sont tombées dès notre arrivée
L'orage a fait tomber sur nous toute la pluie du ciel
L'orage nous a surpris mais en attendant l'arc-en-ciel
Moi je me suis abritée sous ton grand ciré
Sous ton ciré tu m'as serré.”
Merci Georges pour tout ce que nous a légué.