le vol fragile de la libellule
La frissonnante libellule
mire les globes de ses yeux
dans l’étang splendide où pullule
tout un monde mystérieux.
Victor HUGO 1840
Vole ma libellule
de ton vol exubérant
l'esprit allégé par le vent
Jean Louis Murat 2002
L’esprit vagabonde au gré du vent, agitant les idées comme des ailes d’une libellule, bien loin des préoccupations du paraitre que la société de consommation aimerait m’imposer. Paraitre / par-être, on est que ce qu’on a. Ce serait donc la condition pour accéder au bonheur. Ce qui est bien et beau aujourd’hui ne le sera plus demain. Je devrai en prendre possession pour m'en dessaisir une fois l'objet obsolète. J’irai donc de contrainte en contrainte sous prétexte que ce serait la mode, condamnée à accumuler les choses à la mode et de consommer toujours plus. J’entasse et j’oublie, je passe à autre chose.
Illusion de l’avoir prenant le pas sur l’être. Diktat de la publicité et du regard des autres qui suivent la vague. Le bonheur serait-il plus fort, lorsqu’on a rien ou si peu que le partager rend heureux.
Voici quelques textes à méditer…vous pouvez continuer d’être dans l’écriture de vos commentaires en y glissant, vous aussi, quelques mots empruntés ou non, que vous voudriez bien partager.
“Des chaises, une table, un lit, un toit c'était tout ce qu'on avait.
Vingt ans, pourtant, des rêves en grand c'était tout ce qu'il nous fallait.
Voiture, maison, c'est sûr c'est bon maintenant qu'est ce que ça cache.
Ca nous remplit, ca nous rend pas meilleur pourtant que je sache.
Car tout ce qu'on est, pas tout ce qu'on a, tout ce qu'on est pas tout ce qu'on a.
Plus beau, plus cher, plus riche, plus fort voilà tout ce qu'on adore.
Autant d'efforts, tout ces trésors,on nous fait croire que quand on sera mort, que tout cet or en banque, ces hommes c'est tant que lors que cet amour que l'on manque.
Quel être humain l'est un peu moins depuis qu'il s'est fait avoir.
Car tout ce qu'on est pas tout ce qu'on a, tout ce qu'on est pas tout ce qu'on a.
Des chaises, une table,un lit, un toit, c'était tout ce qu'on avait. Il en faut peu pour être heureux moi c'est tout ce que je sais.
Tout ce qu'on est pas tout ce qu'on a,
oui tout ce qu'on est pas tout ce qu'on a...”
ZAZIE
“Oh la la la vie en rose
Le rose qu'on nous propose
D'avoir les quantités d'choses
Qui donnent envie d'autre chose
Aïe, on nous fait croire
Que le bonheur c'est d'avoir
De l'avoir plein nos armoires
Dérisions de nous dérisoires car
Foule sentimentale
On a soif d'idéal
Attirée par les étoiles, les voiles
Que des choses pas commerciales
Foule sentimentale
Il faut voir comme on nous parle
Comme on nous parle
Il se dégage
De ces cartons d'emballage
Des gens lavés, hors d'usage
Et tristes et sans aucun avantage
On nous inflige
Des désirs qui nous affligent
On nous prend faut pas déconner dès qu'on est né
Pour des cons alors qu'on est
Des
Foules sentimentales
Avec soif d'idéal
Attirées par les étoiles, les voiles
Que des choses pas commerciales
Foule sentimentale
Il faut voir comme on nous parle
Comme on nous parle
SOUCHON
“Mon âme ! quand seras-tu donc bonne et simple, sans mélange et sans fard ? Quand seras-tu plus visible et plus aisée à connaitre que le corps qui t-environne ? Quand gouteras-tu les douceurs qu’on trouve à avoir de la bienveillance et de l’affection pour tous les hommes ? Quand seras-tu pleine de toi-même et riche de tes propres biens ? (… ) Quand seras-tu pleinement satisfaite de ton état ? Quand trouveras-tu ton plaisir dans toutes les choses qui t’arrivent ? Quand seras-tu persuadée que tu as tout en toi ?”
MARC AURELE
Moralité pour la petite histoire de nos existences : la richesse de notre âme vaut tous les trésors existants.
Soyons riches de nous-mêmes !
encore quelques fleurs de seringat qui embauchent le jardin d'une senteur si délicate...